Hypnothérapie
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Revue Hypnose & Thérapies Brèves 27


Hypnose & Thérapies Brèves: la Revue N 27 Novembre Décembre 2012 Janvier 2013



Edito : “Très bien ! Et ensuite ? “ Dr Thierry Servillat
TRES BIEN ! ET ENSUITE ? L’hypnose est en vogue.  Son succès auprès du public est indéniable. Elle est reconnue comme une approche thérapeutique valable et innovante (grâce notamment à son utilisation en milieu chirurgical). Sa validité scientifique ? De moins en moins contestée ! Les établissements de soins les plus prestigieux l’invitent à exercer ses bienfaits « tous azimuts ». Nous ne pouvons que nous en féliciter !

Pour autant, si la naïveté est une qualité (scientifique), l’histoire de l’hypnose nous fait aussi savoir que c’est lors des moments les plus favorables qu’il faut penser l’avenir, afin de consolider les acquis et éviter les pièges de la griserie et de l’autosatisfaction. Pour cela examinons encore un instant le présent. Oui, depuis ces dernières années, l’hypnose s’impose1, comme l’avait
annoncé en 2009 un grand hebdomadaire suite au Forum de Nantes. Elle le fait gentiment, avec le soutien des patients, l’adhésion enthousiaste d’un nombre croissant d’infirmières et d’infirmiers, l’effort des chercheurs, la curiosité de bons journalistes, le talent de quelques auteurs de livres utiles et démystificateurs.

Les pionniers qui, depuis les années 80, ont travaillé souvent bénévolement pour la faire connaître, peuvent observer avec contentement les fruits de leur engagement.


“Utiliser la dépression. Pour mieux se repérer“ Sylvie Mas, Teresa Garcia-Rivera
Lors d’une conférence à l’Institut de France en avril 2010, Michel Le Moal affirmait que « le stress, les désordres bio-comportementaux, dont la dépression et les pathologies sociales, forment un nouveau paradigme » Ce nouveau paradigme est systémique ; dans le champ médico-psycho-social, c’est aussi une méthode qui permet de modéliser les événements individuels dans leur contexte en hiérarchisant les interventions.

ELABORATION ET PRÉSENTATION DU MODÈLE
Selon Jacques-Antoine Malarewicz, le terme de dépression « recouvre maintenant toute inadéquation entre les exigences d’une existence placée sous l’empire de l’efficacité et les faiblesses légitimes que tout individu peut rencontrer dans sa vie ».
De fait, depuis peu, la dépression et le suicide sont reconnus comme risques psycho-sociaux en lien avec la souffrance au travail et le stress3. Les facteurs de stress sont connus : performance et perfectionnisme, répression des émotions, compétition sociale et donc menace de perte sociale, défaut de soutien du groupe. Les conflits aggravent le statut physique et psychologique des personnes interrogées : les troubles dépressifs augmentent de 57% entre le début et la résolution d’un conflit.4 Dans le contexte socio-économique actuel où tout s’accélère, la tristesse, avec sa lenteur et son mouvement d’intériorisation, a bien peu de place pour opérer son rôle de transformation. Or la tristesse a une fonction naturelle d’intériorisation et de retrait. Elle permet non seulement d’équilibrer l’extériorisation et l’agressivité, mais surtout, elle est le mouvement descendant par lequel va s’opérer une transformation qualitative vers un autre niveau d’organisation psychocorporelle.

“La chirurgie autrement. Hypnose et bientraitance“ Jean-Michel Hérin
L'installation de l'hypnose dans les milieux chirurgicaux amène en premier lieu à reconnaître combien le langage en vigueur peut être anxiogène, pour lui substituer une communication plus rassurante. On peut aussi aller plus loin, quand l'anesthésiste fait confiance à sa créativité !

Pour définir ce qu’est l’hypnose, je montre souvent des stéréogrammes, ces images à la mode dans les années 1980, vaguement psychédéliques, que l’on fixe quelques instants à une certaine distance, avant de voir apparaître des éléphants ou des girafes au milieu de paliers multicolores. L’hypnose est un processus de focalisation, tout comme on focalise la vue pour voir apparaître les images dont nous pouvons avoir besoin à un moment donné (guérison), ou bien au contraire disparaître les animaux que nous ne voulons pas voir (sensations désagréables, douleurs).


“Soins infirmiers et gériatrie“ Jeanne Carpentier
L’HIVER EN TRANSES DOUCES

L'hypnose commence à se développer en gériatrie. Jeanne Carpentier nous montre comment elle peut être incorporée aux soins infirmiers habituels et donner à ceux-ci une dimension humanisante. Infirmière dans un établissement hébergeant des personnes âgées dépendantes, je termine une formation en hypnose et thérapies brèves entreprise à Brive la Gaillarde en 2009 au sein de l’association A.C.T.I.I.F.
Sensibilisée à l’hypnose par diverses lectures, c’est véritablement avec Armelle Touyarot, au cours d’une conférence en 2007, que je découvre et pressens ce que l’hypnose peut m’apporter, tant sur le plan professionnel que personnel. Un parcours professionnel éclectique et un désir profond de défendre et promouvoir une philosophie du « prendre soin », m’ont naturellement poussée à rechercher des outils permettant cette interaction dans la relation soignant - soigné.
C’est pourquoi, le toucher massage d’abord, et l’hypnose éricksonienne par la suite, ont fait écho, mettant en scène des instants de vie, où l’humain, mû par un amour universel, est guidé par la pureté des sentiments.


“Individuel, conjugal, familial ? Le bon cadre thérapeutique“ Paul Waterkeyn
Les problèmes anxieux sont des constructions souvent élaborées à plusieurs personnes. Une attention minutieuse aux mécanismes en jeu et une bonne prise en compte des différents temps nécessaires permettent d’adapter le cadre thérapeutique avec la pertinence qui en fera l’efficacité.
En Chinois l’idéogramme « crise » a deux significations: danger et opportunité. La vignette clinique qui suit met en évidence comment une thérapie centrée sur la résolution d’un problème peut aboutir à modifier le pattern de fonctionnement de toute une famille. C’est par le biais d’un symptôme physiologique, qui n’est pas à confondre avec le problème en lui-même, que démarre la demande thérapeutique. C’est à la lumière de la thérapie brève ou stratégique selon le modèle de Palo Alto que la thérapie est menée : le problème est la solution.


“Hypnose et danse. Des rites pour du sens“ Anne-Aymone de Radiguès
L’hypnose, mise en mouvement du vivant, peut être utilement examinée du point de vue du danseur. Trouver son rythme, s’accorder, agir à deux une rencontre éphémère, lumineuse et légère. LE CORPS RÉACCORDE LES ESPRITS
Le corps s’est vu devenir le centre d’un intérêt tout nouveau. Depuis longtemps, raison et corps ont été considérés comme deux entités antinomiques. Dans le passé, la première était vénérée en tant que principe autonome, immuable et garant de vérité, définissant l’essence et la valeur humaine. Mais la pensée moderne s’est émancipée, ce qui peut être expliqué en évoquant trois arguments généraux :

1. Le monde est de plus en plus changeant et déroutant. Les relations personnelles et familiales sont fragiles, la communication est globale et instantanée, la confrontation avec d’autres cultures est omniprésente. L’environnement et le discours à travers lesquels se façonne l’identité individuelle sont devenus trop divers et fluctuants. Au milieu de cette confusion, notre corps est un compagnon constant et essentiel qu’il faut ménager et entretenir. En prendre soin et l’écouter peut donc offrir une réaction nécessaire contre la tendance à l’uniformité à l’intérieur de la société.


Hypno-philo : “Vivement la reprise !“ Dr Thierry Servillat.
Frédéric Worms, que l’on connaissait déjà pour un beau livre sur Bergson (bien qu’il n’évoquait pas l’intérêt de celui-ci pour l’hypnose), vient de publier un ouvrage dont un des avantages non négligeables est que la lecture en est facile. Non pas qu’il manque de contenu : au contraire les sujets en sont variés et nous concernent tous, soignants et thérapeutes. Mais parce qu’il est constitué d’une suite de très courts chapitres qui sont ainsi aisément abordables.


Quiproquo, malentendu et incommunicabilité : “Dommage !“ Dr Stefano Colombo
Absolument magique !
Quoi ?
Ce mot : « dommage ».
Il me permet de commencer le Quiproquo d’aujourd’hui sans le drame de la page blanche, sans me poser neuf fois la question par quel mot commencer, sans devoir écrire dix-sept fois le premier paragraphe pour, enfin, choisir le quatrième
et, surtout, sans la crainte d’un regret quelconque.


Recherche : “Vers une prophylaxie hypnotique ?“Antoine Bioy
Il est un fait que la recherche a réintroduit sans complexe l’hypnose dans le champ de la santé sans que la question de la scientificité de cette méthode ne se pose plus. La clinique s’est ainsi développée de façon plus importante qu’auparavant,
toujours appuyée par des éléments de preuve apportés tant par la médecine que par les sciences humaines. A ce jour, l’état hypnotique est vraisemblablement l’un des états de conscience parmi les mieux connus au monde et continue à interroger quant à ses effets, notamment la capacité à induire des productions involontaires (Brugmer, 2012). Elle constitue un modèle de compréhension en psychopathologie normale et dysfonctionnelle comme nous nous en sommes déjà fait l’écho dans ces pages. Lover l’aborde ce mois-ci dans le champ des reviviscences en post-trauma (2012).

Coïncidences : “Davide et Goliath de Caravage“ Dimitri Stauss
Caravage… Un nom qui alimente toutes les fantaisies. Peintre maudit, assassin, génie, bagarreur, rénovateur de la peinture, homosexuel, tel est le lot de clichés que véhicule la simple évocation du surnom de Michelangelo Merisi. Et si aujourd’hui sa réputation ne correspond que partiellement à son caractère c’est sûrement parce qu’en son temps l’artiste présentait déjà une certaine ambivalence.


Musiques : “La voix, premier instrument“ Sophie Cohen
Chers lecteurs, en quoi l’hypnose peut elle avoir un lien avec la musique ? Et si l’hypnose était une musique ? On a souvent tendance, dans notre façon de pratiquer en qualité de thérapeutes, de lier l’hypnose avec la parole. En effet, l’emploi de suggestions verbales est l’un des ingrédients majeurs de l’hypnose.
Ainsi travaillons-nous à peaufiner notre langage de sorte d’évoquer, grâce aux mots employés, ce que l’on veut voir advenir chez celui que l’on accompagne dans cet état modifié de conscience. Lors des séminaires d’apprentissage de l’hypnose, nous prenons du temps pour réfléchir aux mots et aux formules qui apaisent, font du bien et aux mots qui blessent, aux formules qui induisent finalement une hypnose négative. C’est dire l’importance du langage. Je vous propose de quitter le monde des mots pour aller vers celui de la musique.

Humeur : “1 + 1 = 2501“ Dr Claude Virot
Après une longue absence, le monde francophone retrouve aujourd’hui toute sa place dans le concert international. L’attribution du 20ème congrès de la Société Internationale d’Hypnose en 2015 à la CFHTB Confédération Francophone Hypnose et Thérapies Brèves et mon élection à la présidence de cette même ISH en sont les témoins les plus visibles. Visitons ensemble les autres pièces de l’édifice.


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Rédigé le 10/06/2018 à 10:50 | Lu 447 fois | 0 commentaire(s) modifié le 15/07/2018





Sophie Tournouër, Psychologue clinicienne, Hypnothérapeute et Thérapeute Familiale. praticienne... En savoir plus sur cet auteur

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