Hypnothérapie
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Hypnose Ericksonienne, Médicale et Thérapeutique. Thérapies Brèves, EMDR. Formations en Hypnose, Formation en EMDR, Thérapeute des Instituts Milton Erickson à Paris, Marseille, Bordeaux, Nancy

En Thérapie Systémique Brève


Dr Yves Doutrelugne
Médecin qui fait ce qu’il peut face à un autre homme qui fait ce qu’il peut…

Comment la systémique voit-elle la posture du thérapeute ? En quelques mots
pour aller à l’essentiel…



Les interactions sont circulaires.

Les interactions, c’est ce qui intéresse le systémicien, dans un système où « le tout est supérieur à la somme des parties », concept holistique.
« A » adresse des informations, qui arrivent à « B ». Lequel envoie lui aussi ses informations à « A ». Lequel en renvoie à « B », etc. Exemple : Patiente : « mon mari me critique, je me justifie, il me critique, je me justifie ». Soignant : « si je vous comprends bien, chaque fois que vous vous justifiez, il recommence à vous critiquer ? ».

Quand l’échange se crée, B reçoit « ce qui lui tombe dessus » (d’une personne, d’un groupe ou de la vie) qui, dans bien des cas, ne dépend pas directement de lui. Sa réponse à A, en revanche, lui appartient ET elle influence la suite, c’est-à-dire la réponse suivante de A vers B. C’est ce nous appelons le tennis relationnel. Cela à l’air banal… et pourtant…

Comment le patient se voit-il victime ? Victime ou acteur ?

Combien de patients se présentent en « victimes », passives, de « ce qui leur tombe dessus » plutôt qu’en acteurs de leurs réponses. Inhibition de l’action5. Impuissance apprise6. Etre victime ce peut être un choix de carrière7. Que de souffrances au long cours si rien ne change…

Notre travail sera de leur proposer de se poser ces deux questions :

° Qu’est-ce que JE fais qui permet à cette interaction de continuer
(étant l’auteur d’une balle sur deux) ?

° Qu’est-ce que JE pourrais faire de différent qui y mettra fin ?

La première question le positionne en acteur, le sort de la passivité et de la victimisation. Il devient acteur de la solution dès la deuxième question.

Dans la relation thérapeutique, si le thérapeute est B, A (le patient) peut jouer tous
les jeux possibles, le métier du soignant est de savoir comment lui répondre… Dans la clinique quotidienne, nombreux sont les soignants qui se plaignent des patients, leurs reproches étant multiples et variés. Le thérapeute/soignant se met linéairement en position de « victime de l’autre ».

Vu du point de vue systémique, quand le soignant se plaint du patient, il y a une erreur quelque part et elle n’est pas du côté du patient… Exemple : Soignant : « ce patient a voulu me manipuler ! » Superviseur : « que fais- tu quand ce patient veut te manipuler pour que cela s’arrête ? »


Comment le soignant se voit-il ?

Neutre ou influent ?

Les trois axiomes de la communication de Palo Alto sont bien connus :
1. On ne peut pas ne pas communiquer8.
2. Toute communication exerce une influence9.
3. Donc on ne peut pas ne pas influencer.


La question qui se pose alors n’est plus de savoir si l’on influence ou pas, mais porte sur le « comment influencer ? ». Question que l’on retrouve d’ailleurs dans toute communication.

Wittgenstein écrit : « Le fait que le psychiatre envisage la psychiatrie comme une science réflexive, c’est-à-dire qu’il accepte de s’inclure dans le processus thérapeutique, ou non, déterminera les aspects les plus profonds de l’éthique et de la pratique de son activité. »

Cette posture thérapeutique m’a amené à parler de moi en thérapie, ce qui est a priori contraire à une règle classique. Cela ne fait pas partie du modèle en lui-même. Cela ne s’impose à personne. Ce n’est pas non plus une constante et il y a de claires limites à cette façon d’agir. Mais un humain qui parle à un autre humain en souffrance de ses apprentissages passés d’homme, de ses limites et de ses forces, de la condition humaine finalement, c’est une posture qui me paraît juste. Chacun est évidemment libre de me suivre ou pas…

Quelle éthique pour cette influence ?

Quelle éthique pour cette relation thérapeutique « à influence réciproque » ? Nicholas Cummings dit : « En relation d’aide, ce que vous ne faites pas pour l’autre, ne le faites pas. » Encore une phrase qui peut paraître évidente. Qu’implique-t-elle ?

Que tout ce qui serait de l’ordre de la séduction ou du contre-transfert agressif serait contraire à la bienveillance. Et le patient ne s’y trompera pas… Dans les interventions dites « provocatrices », quand le thérapeute est dans cette totale bienveillance, le patient le ressent. Il sait, au fond de ses tripes, que ce qui est fait là est pour lui, exclusivement et totalement pour lui. Et si ce n’était pas le cas (pas totalement pour lui), il le saurait tout aussi viscéralement…

Dr Yves DOUTRELUGNE.
Médecin, fondateur de l’Espace du Possible (Tournai, Belgique, 1988), de l’Institut Milton Erickson de Belgique ( 1988 ) , de l ’Institut Milton H. Erickson du Nord de la France (IMHENF,1992) et de la Confédération Francophone d’Hypnose et de Thérapies brèves (CFHTB).

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Hors série n°11 de la revue Hypnose & Thérapies brèves. Mars 2017.
C'est un numéro double de 196 pages.
Thème : « La relation thérapeutique »


- Éditorial : La relation thérapeutique. S. Cohen
- Éditorial : La relation au coeur de l’hypnose. J. Betbèze
- L’alliance thérapeutique. M. Arnaud
- Enseigner la relation thérapeutique. A. Bioy
- Le thérapeute ? Un guide qui ne devance pas. J.-M. Benhaiem
- Autonomie relationnelle. J. Betbèze
- Avec le patient douloureux chronique. De la formation à la pratique. J. Nizard
- En salle de naissance. B. Bobenrieth
- Monde psychotraumatique. E. Bardot
- La relation thérapeutique. M. Picard Destelan et L. Fodorean
- Comment faire vivre un paranoïaque ? E. Malphettes
- Positionnement, et alliance... thérapeutiques. W. Martineau
- Rapport, alliance et changement : « l’Homonoia ». A. Vallée
- Une semaine aux urgences psychiatriques. V. Lagrée
- Retour à l’essentiel. G. Ostermann
- En Thérapie Systémique Brève. Y. Doutrelugne
- Un truc incroyable... Conversation en thérapie narrative. C. Besnard-Péron
- Retour aux bases. De l’infiniment petit à l’infiniment grand. P. Aïm et L. Gross
- Trouble du comportement à l’adolescence. A. Zeman

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Rédigé le 21/09/2018 à 13:13 | Lu 774 fois | 0 commentaire(s) modifié le 23/09/2018





Laurence ADJADJ
Présidente de France EMDR-IMO, Psychologue, Psychothérapeute, Hypnothérapeute et Formatrice en... En savoir plus sur cet auteur

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